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Pour un changement de la drague
1. un triste constat
Les études les plus récentes montrent que les conditions d’un biotope favorable à la prolifération du dragueur moyen lambda (DML) sont dangereusement remises en question par cette chienne de vie moderne : émancipation des femmes, arrivée de l’Internet, disparition du mocassin-pompon
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Si d’aucuns peuvent se réjouir de ce changement de choses, force m’est de vous rappeler trois vérités essentielles :
a. L’émancipation de la femme signifie que cette dernière, plus au courant des choses de la vie, tombera moins facilement dans nos pièges subtils (« dis : « camion » ! » amène en effet, à l’heure actuelle, beaucoup plus facilement une baffe qu’un toucher mammaire)
b. L’arrivée de l’Internet te permet certes de chatter des heures durant avec Samantha, se décrivant comme une pulpeuse blonde de 25 ans ne parlant « pas bon le french » et cherchant un appart en colocation avec un homme contre paiement en nature (et plus si affinités), mais dans la vraie vie Samantha s’appelle Kevin, a 14 ans et une sexualité déjà trouble.
c. La disparition du mocassin-pompon, chose éminemment louable, va malheureusement de pair avec l’essor fulgurant des sandales dites « du gros allemand en short » ; y gagne t-on au change ? Pas sûr…
Bref, on le voit, la vie n’est plus rose pour les dragueurs, et l’époque où en offrir douze, accompagnées d’un petit mot coquin, suffisait à s’assurer une partie de jambes en l’air est révolue. Que faire ? Oui, mon Dieu, que faire ?
Pour un changement de la drague (n°2)
2. La tentation facile de la fausse solution
Le désespoir apporte souvent son lot de comportements extrêmes. Certains DML (dragueur moyen lambda), effarés à la disparition de leurs cheptels habituels et à la ringardisation de leur attitude, se sont lancés à corps perdu dans la technique dite « du loup solitaire » : je drague une fille, je la baise, je la jette. Je drague une fille, je la baise, je la jette.
Ils croient retrouver dans l’accumulation frénétique de coïts répétés un peu de leur gloire d’antan. Les niais. Ce n’est pas en singeant le lapin que l’on deviendra aigle, disait un pote à moi avant de s’enfiler une carotte. Ce comportement, typique du mâle se sentant en danger (je parle du fait d’aligner les coïts, et non de s’enfiler une carotte), est-il la bonne solution ?
Ginette sera t-elle épanouie après son vingtième amant qui la jette avant même de jeter sa capote ? Indignons-nous tous ensemble et répondons bien fort « nooOOOooon ! ». Merci.
Car, Ginette en est la preuve, les femmes ne sont pas définitivement fermées à l’idée de la relation sexuelle de passage. Elles aussi ont des besoins et des envies, bordel de merde. Parfois même assez salaces, j’ai eu ouï dire. Diantre, fichtre, et peste, serait-il possible que de même que l’homme cherche à se dégorger le poireau, la femme cherche à se faire bourrer la chatte ? Oui, mais ce n’est pas une raison pour devenir vulgaire ; on peut très bien bourrer une chatte avec classe et distinction, tout en se faisant dégorger le poireau avec dignité, prestance et maîtrise.
Face à la tentation du « Loup Solitaire », à l’attitude du prédateur absolu et sans remords, qu’y a t-il ? Hélas, pas grand-chose, et c’est la raison pour laquelle de magnifiques sites comme ledragueur.com prospèrent, afin de filer les bons tuyaux pour réussir à parler à une fille sans la faire fuir. Entre coït sans pitié et timidité maladive, ne se trouve malheureusement que cette pauvre Ginette qui commence à se dire que la vie de bonne sœur n’a pas que des défauts.
Pour un changement de la drague (n°3)
3. Vers une nouvelle drague ?
Heureusement, heureusement, l’homme est fort, l’homme s’adapte, l’homme a bien réussi à dompter le cheval c’est pas une gonzesse qui va lui faire peur. Face au côté obscur qu’est la recherche de la fille à tirer à tout prix, se trouve une philosophie plus positive, celle de la tirer à un prix raisonnable.
Non, je déconne ; face au côté obscur, disais-je , se trouve une philosophie qui consiste à voir dans la femme un être comme vous et moi, qui certes possède plus de poitrine et n’est pas capable de vous citer les caractéristiques du Char Leclerc AMX30, mais est néanmoins capable de réflexion autonome. Enfin, c’est ce que m’a dit une fille.
Du coup, la solution apportée pourrait peut-être consister à ne plus rechercher la quantité mais la qualité ; car après tout n’est-il pas plus glorieux de réussir à arracher après de longs efforts héroïques un baiser de la part d’une créature de rêve que de se taper à la chaîne 128 thons décérebrés ? Bien sûr, c’est une image, et rien ne vous empêche de la bourrer, cette créature de rêve qui vous aguiche depuis 6 mois, la salope, de même que rien ne vous empêche d’arracher un bisou à 128 thons décérebrés.
Quelles seraient alors les caractéristiques de cette « nouvelle drague » ? On peut brièvement les résumer ainsi :
a. la drague doit se faire dans le respect de l’adversaire. Ce dernier est intelligent, habile, et possède des désirs, des envies tout comme nous ; pourquoi ne pas chercher un terrain d’entente, devant tant de points communs ?
b. La difficulté, le challenge, sont les vraies valeurs à rechercher. En ce qui concerne la satisfaction immédiate des besoins sexuels primaires, se reporter à l’article « Putes, Branlettes et autres trucs rigolos »
c. En fait les gars, vous êtes gentils mais je suis pas madame soleil, moi, alors vous allez les trouver tous seuls, les caractéristiques, pour demain matin 8 heures.
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